Journée mondiale de l’eau 2025 : genèse, ambition, enjeux

Chaque année, la journée mondiale de l’eau qui se déroule à la même date, le 22 mars, vient rappeler l’importance vitale de cette ressource précieuse et combien sa préservation est cruciale pour toutes formes de vie sur cette planète.

Défis et gestion de l’eau, accès à l’eau et enjeux climatiques, points de vigilance et solutions durables, cette journée internationale de sensibilisation, d’informations, d’échanges organisée par l’ONU-Eau ambitionne d’attirer un peu plus l’attention sur ce sujet et invite à prendre des mesures en écho à cette crise mondiale de l’eau, plus que jamais en marche. Sembrancher acteur local (Valais suisse) responsable et impliqué au cœur de ce mouvement collectif mondial, vous invite dans cet article à en savoir un peu plus sur cet événement. L’occasion également de vous partager le regard et la vision d’Olivier Genin et de Christian Guex, associés et dirigeants de la S.E.E.M.S. SA (Société d’exploitation des eaux minérales de Sembrancher).

Genèse d’une journée mondiale devenue stratégique et emblématique

Déjà 32 ans de présence et de rayonnement en perpétuelle croissance

Saviez-vous que c’est l’Assemblée générale des Nations unies qui proclame pour la première fois, le 22 mars 1993 cette Journée mondiale de l’eau ? Devenue depuis l’un des rendez-vous internationaux emblématiques, comme d’autres journées tout aussi célèbres et soutenues, telles : le 10 décembre avec la Journée des droits de l’homme, le 21 septembre la Journée internationale de la paix…

La Journée mondiale de l’eau est chapeautée par l’ONU-Eau (mécanisme de coordination interorganisations des Nations Unies pour l’eau et l’assainissement), et est coordonnée par diverses parties prenantes : un ou plusieurs membres et partenaires d’ONU-Eau, une équipe spéciale dédiée (appui aux États membres de l’Organisation des Nations Unies)…

Une ambition forte et déterminée en écho à des enjeux multiples

C’est un fait, la Journée mondiale de l’eau est célèbre et attractive, elle capte chaque année davantage l’attention du grand public sur la situation dramatique des 2,2 milliards de personnes qui n’ont pas accès à une eau salubre en 2025. Un chiffre qui semble incroyable au XXIᵉ siècle et qui souligne pourtant la gravité de la situation et l’urgence du déploiement de solutions durables, de mesures nécessaires pour lutter contre cette crise mondiale de l’eau. Une crise qui, bien loin d’être conceptuelle, frappe notre planète à différents niveaux. Cette Journée mondiale de l’eau ambitionne de contribuer par son soutien à la réalisation de l’objectif de développement durable 6 (ODD 6) qui vise « un accès de tous à l’eau et à l’assainissement d’ici à 2030 ».

Thématique d’une journée dédiée à la problématique de l’eau

Cette année, le thème de la Journée mondiale de l’eau est la préservation des glaciers !

Un angle plus que jamais vital, quand on sait que les glaciers stockent à eux seuls 70% de l’eau douce mondiale. Avec le dérèglement climatique qui entraîne la fonte des glaces et des glaciers, menaçant à long terme la sécurité de l’approvisionnement en eau, on comprend combien l’équation est non vertueuse et l’urgence d’agir autrement indispensable.

Sans être alarmistes, mais avec la conscience et la responsabilité en éveil, on ne peut ignorer qu’en 2023, les glaciers ont subi la plus grande perte de masse jamais enregistrée en cinquante ans… L’une des raisons sans doute pour lesquelles, outre cette Journée mondiale de l’eau le 22 mars, 2025 sera aussi l’année internationale de la préservation des glaciers ! (« décision prise le 21 janvier 2025, par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et par l’OMM – l’Organisation météorologique mondiale »).

Messages clés de la Journée mondiale de l’eau 2025

• Les glaciers fondent plus vite que jamais. Le réchauffement et le dérèglement planétaire, le changement climatique, impactent les zones gelées qui fondent très rapidement. Résultat : le cycle de l’eau en subit les effets et se fait des plus instables.
• Recul des glaciers, attention danger ! Un phénomène à ne plus prendre à la légère au regard des dévastations qu’il provoque et ne va cesser d’engendrer si des solutions pour minimiser ce processus ne sont pas soutenues et déployées. Les écoulements d’eau de fonte provoquent inondations, sécheresse, glissements de terrain, élévation du niveau de la mer, ils abîment les écosystèmes et mettent en danger toutes formes de vies, dont l’humain.
• Préservation des glaciers, une stratégie de survie. C’est ensemble, au niveau mondial, qu’il est nécessaire de réfléchir et d’agir : réduction des émissions de gaz à effet de serre, gestion durable des eaux de fonte…

Conférence du 26 mars à Genève, l’eau et ses enjeux

À l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, une conférence exceptionnelle sur « Water, Challenges and Opportunities » s’est tenue le 26 mars 2025 à Genève.

L’opportunité pour les organisations, les entreprises, les personnes présentes d’échanger sur différents sujets centraux : tels l’accès aux ressources et les enjeux climatiques, les nombreux défis de la gestion de l’eau, mais aussi les solutions durables ainsi que les occasions d’investissement. Une rencontre ponctuée par Michael Mascha, alias “Monsieur Eau”, lors d’un moment spécial « Water Tasting ». L’eau minérale naturelle de Sembrancher, invitée de cette conférence, a pu partager en 10 questions/réponses sa vision et son regard sur un sujet qu’elle connaît bien et pour lequel notre entreprise valaisanne s’engage au quotidien.

Nous vous en partageons ici quelques extraits en 5 points.

En quoi votre eau est-elle unique et mérite-t-elle sa place sur le marché international ?

« L’eau minérale naturelle de Sembrancher est issue d’un site unique, d’où son appellation d’eau minérale. Telle une AOP – Appellation d’Origine Contrôlée. Elle provient du captage sans pompage du puits de ‘St Etienne’ (Saint Patron de Sembrancher) : puits artésien de 55 m de profondeur dans le mont Catogne, montagne valaisanne de la chaîne des Alpes qui culmine à 2 598 m. Notons que l’eau sort naturellement sous pression de la montagne et qu’elle n’est pas pompée. Sa minéralisation constante singulière (201 mg/l de résidus à sec) lui confère son unicité reconnue et certifiée par les autorités cantonales valaisannes. Son goût est également tout à fait unique : neutre, très frais, il vous donne cette sensation de pureté et d’évasion des montagnes. Son origine préservée dans les Alpes suisses lui confère un atout de notoriété internationale indéniable… Autant de faits qui mérite l’appellation : ‘unique’ ».

Dans un monde où tant de personnes n’ont pas accès à l’eau potable, comment justifiez-vous un marché de l’eau “de luxe” ? Contradictoire ou complémentaire ?

« Moins d’1 % des capacités de la source des eaux minérales de Sembrancher (capacité annuelle maximale de 630 millions de litres) est prélevé par la SEEMS. Cette eau sort naturellement de la montagne sous pression. Les 99 % de l’eau qui ne sont pas prélevés vont dans la rivière la Dranse, qui elle-même se jette dans le Rhône, puis dans le Léman et la Méditerranée.

Nos infimes prélèvements ne viennent en aucun cas faire défaut à d’autres personnes. De plus, le terme ’luxe’ n’est pas réellement approprié pour Sembrancher : nous ciblons les hôtels et restaurants haut de gamme, mais aussi tous ceux qui sont désireux de travailler avec un produit ‘unique, 100% naturel et sans aucun traitement’. Sembrancher s’inscrit dans les codes de la gastronomie, de l’expérience client, de l’amour des bons produits et de l’authenticité. Aucune référence « bling-bling » ou superflue ici.

Bien entendu, l’accès équitable à l’eau potable est un vrai sujet et un challenge pour l’humanité. Nous travaillons sur cela avec des fonds spécialisés sur « comment pouvons-nous positivement impacter ce sujet avec les 99 autres % ? ». Ces approches sont donc bien complémentaires. Enfin, une grande majorité de notre production est commercialisée dans un rayon de 200 km autour de la source de Sembrancher. Nous ambitionnons aussi de commercialiser notre eau minérale dans des contenants plus légers, biocompostables, pour pouvoir expédier l’eau plus loin ».

Les questions de la durabilité et de protection de la ressource, comment les gérez-vous ?

« Depuis le début de l’exploitation (2008) et la reconnaissance de l’eau minérale de Sembrancher, les zones en amont du forage sur le mont Catogne sont intégralement préservées de toute activité humaine. C’était déjà le cas avant, car nous sommes sur une montagne à fortes pentes et donc un milieu naturel non impacté.

De plus, nous réalisons tous les 3 mois des analyses au niveau du forage et sur chacune des productions, afin de garantir que l’eau mise en bouteille est exactement celle qui provient de la montagne, sans aucun traitement. Nous travaillons uniquement avec du verre neuf et sans aucun plastique. Nous ambitionnons dans notre développement de transformer notre site de production en intégrant l’énergie hydromotrice de l’eau qui arrive, afin de devenir un site à énergie positive ».

L’eau, une marchandise comme une autre, ou un droit fondamental qui ne devrait pas être commercialisé ?

« La dénomination ‘eau’ est extrêmement large : elle comprend les eaux de service pour l’industrie, l’eau potable ou rendue potable pour les humains et les bétails, les eaux de source, les eaux minérales. Vous imaginez bien que la réponse ne peut être la même pour toutes ces typologies d’eau fort différentes. Bien évidemment, l’accès à l’eau pour son hydratation quotidienne est un droit fondamental. Certaines communes, comme la ville de Lyon, offrent d’ailleurs les 12 premiers m³, ensuite le tarif est régulé en fonction de la consommation : normale ou d’agrément. L’eau de réseau ne peut pas être gratuite au-delà de ce seuil vital, et ce compte tenu de tous les traitements nécessaires pour assurer sa potabilité, son transport et son assainissement.

Ainsi, l’accès à l’eau pour son hydratation quotidienne est un droit fondamental, mais dans toutes les autres applications ci-dessus nommées, il y a une valeur ajoutée apportée à différents niveaux, et dans ce cas elle devient une marchandise. Enfin, le fait de considérer l’eau comme un droit fondamental nous a mené à l’échec, car sa valeur vitale et essentielle n’est pas assez respectée. À force de la dévaloriser, l’eau est surexploitée, souillée, polluée, gâchée… ».

Si vous aviez un message à transmettre aux consommateurs sur leur rapport à l’eau, quel serait-il ?

« Apprenez à apprécier les différentes qualités d’eau existante, car l’eau n’est pas juste de l’eau il y a une quantité infinie d’eau diverses : revenir aux sources ! Préservons ensemble cette ressource essentielle et vitale et revoyons globalement sa gestion. L’eau est essentielle à la vie, comme les aliments. Meilleure seront leurs qualités, meilleure sera votre santé ! »

Vous souhaitez découvrir l’eau minérale de Sembrancher ? Retrouvez notre histoire, nos valeurs et bien d’autres informations sur notre site internet.