Retour sur l’Échappée durable 2024, un lieu privilégié de partage en pleine nature, autour des enjeux de l’eau

« Quand on est confronté au vivant, à la marche, à des choses très simples, un partage, un repas, les choses se mettent en place totalement différemment que lors d’une réunion dans un centre d’affaires professionnel ».

Voici le postulat de départ pour l’Échappée Durable créée par Christian Petit – CEO de Romande Energie, passionné de marche, de nature. Un, professionnel audacieux qui aime prendre des virages professionnels et en faire opérer aux organisations dans lesquelles il travaille (il a toujours œuvré dans le domaine des infrastructures au cœur de métiers qui vivaient des transformations fondamentales). Avec l’aide précieuse de Michèle Cassani – porte-parole du Groupe Romande Énergie, ils organisent ensemble chaque année depuis 4 ans une journée nature et partages d’expériences pas tout à fait comme les autres…

Pour l’édition 2024, Olivier Genin – cofondateur et dirigeant de Sembrancher (S.E.E.M.S SA) – était parmi les 16 personnalités présentes pour cette exploration d’un site emblématique du domaine de l’énergie dans le canton de Vaud, le barrage du lac de Hongrin, suivie d’échanges autour de la thématique centrale de cette année : les enjeux de l’eau, compagne indispensable à nos vies !

Se redonner des espaces d’échanges humains entre humains

Le constat de Christian Petit, en résonance avec les enjeux considérables auxquels l’humanité doit aujourd’hui faire face, est que les opinions ont tendance à se polariser, telles des bulles d’opinions séparées, véhiculées au sein des réseaux sociaux, qui finalement séparent plus qu’ils ne rassemblent.

« Dans cette époque de plus en plus numérique, il est nécessaire, pour ne pas dire urgent, de se redonner des espaces d’échanges humains entre humains, et c’est bien par ces partages et au cœur de ces échanges que l’on parvient en tant qu’humain à grandir, à changer son angle de vue, face aux enjeux impressionnants à relever. L’expérience montre que quand des humains se mettent autour d’une table ou autour du feu, comme ils le faisaient au début de l’humanité, on retrouve le sens commun, le récit commun, le partage d’expériences. »

L’intention de ces échappées durables rejoint cette dynamique et cette ambition.

Un format spécifique pour tendre vers plus de spontanéité, de partages

Échappée durable propose un espace protégé, de convivialité, où des personnalités – Christian Petit et Michèle Cassani privilégient les personnalités avant les compétences – sont plongées dans la nature, s’autorisent le tutoiement, échangent. Résultats, les masques tombent, les invités échangent entre personnes avant d’échanger entre professionnels. C’est là que réside le petit « miracle » de cette journée : les postures de la vie professionnelle tombent un peu, pas complètement, mais s’effacent un peu plus en pleine nature, dès lors que l’humain est immergé dans le vivant.

Chaque année Échappée Durable prend une couleur différente, aborde un thème particulier

Si les sujets de partage varient, ils tournent tous autour de la sphère, au sens large, de la transition écologique. L’intention est vraiment de rassembler des invités choisis, puis, afin que la journée aille un peu plus loin qu’une simple découverte d’humanité, un thème principal donne la couleur du cadre.

“Je choisis un thème qui nous semble important dans le cadre des enjeux que la planète traverse. Un thème assez transversal qui va intéresser tout le monde et qui permet à chacun de se retrouver et d’apporter son regard, ses perspectives, son expérience. Pour l’édition 2024 d’Échappée Durable il a été question des enjeux autour de l’eau, l’année dernière, nous avions échangé sur la capacité de notre économie à être encore attractive et épanouissante pour notre jeunesse…”.

Une singularité pour l’édition 2024

Cette année était un peu particulière, Michèle Cassani et Christian Petit ont sélectionné leurs invités en compte également de leur expertise autour de l’eau.

“N’ayant finalement moi-même que peu d’expertise sur le sujet, nous souhaitions éviter les lieux communs, les platitudes sur cette thématique”.

L’autre différence de cette année est que l’intervenant qui a animé la discussion, est un spécialiste reconnu de l’eau : Laurent Horvath (délégué à l’eau en Valais, Suisse). Les participantes ont pu appréhender le sujet de l’eau sous des prismes différents. De ce format singulier ont émergé des regards croisés sur l’eau très intéressants, favorisant une belle richesse autour de ce sujet.

3 angles de vue sur l’eau sont venus questionner les invités d’Échappée Durable 2024

Laurent Horvath a fait réfléchir le groupe d’invités en abordant 3 angles de vue sur l’eau :

• “Protéger l’eau” : l’eau vue comme un bien précieux, un bien commun, et donc comment protéger cette ressource, comment la garder potable ?…
• “Se protéger de l’eau » : l’eau qui peut aussi être dangereuse quand elle est trop abondante, on l’a malheureusement constaté dans les Alpes cette année …
• “L’utilité de l’eau” : le multi-usage de l’eau, ses usages s’opposent-ils les uns les autres ? Faut-il les opposer ou au contraire considérer que l’eau est un bien fluide qui peut être réutilisé plusieurs fois, si oui, comment ? …

Et pour conclure sur cette journée singulière, Christian Petit, qui ne souhaite pas faire écho des partages et échanges qui se sont déroulés au cœur de cet espace qui doit rester authentique et préservé, pointe toutefois une évidence intéressante sur l’eau : Le niveau de vie d’un pays dépend de la qualité de son eau.

“Quand un pays se développe, il développe la qualité de son eau. Quand un pays régresse, la qualité de son eau régresse aussi. Finalement, la qualité de l’eau semble être un marqueur du taux de développement d’un pays. Le soin qu’une société humaine porte à l’eau est assez révélateur de la société qu’elle est. Laurent d’Horvath disait d’ailleurs : montre-moi ton eau, je te dirais qui tu es. L’eau est un peu le reflet de la société. Les Japonais disent parfois qu’une société marque son humanité par le soin qu’elle porte aux personnes âgées, et c’est peut-être aussi valable pour l’eau. J’ai été frappé lors d’un voyage en Namibie par la qualité de l’eau qui est accessible et potable partout. La Namibie est un pays peu peuplé, pas très riche, mais qui a malgré tout un niveau de développement démocratique et de vivre ensemble très développé. C’est un pays qui prend soin de l’eau parce que c’est une ressource rare là-bas (désert). L’eau semble être un marqueur du territoire dans lequel elle est et d’un état d’esprit, d’un niveau de maturité de la communauté humaine qui y habite.”

« Merci à Romande Energie pour cette expérience inédite riche en explorations, réflexions et partages autour des enjeux et du devenir de cette ressource vitale pour tous ! » – Olivier Genin – Sembrancher

 

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